Révolution numérique et coronavirus
La situation actuelle est sans aucun doute une période fascinante à bien des égards. J’aimerais profiter de l’occasion pour souligner à quel point il s’agit également d’un tournant intéressant en ce qui concerne la culture numérique.
À mon avis, il est rare qu’au même moment, l’aspect toxique des technologies numériques et leur côté remède aient été aussi extrêmes.
UN PAS DE PLUS DANS NOTRE ADDICTION AU CONTRÔLE ET À LA PEUR…
... un pas de plus dans notre émancipation numérique
Toujours du côté des remèdes, et plus important encore, j’ai le sentiment que lentement les consciences ont pu évoluer et percevoir à quel point nous sommes individuellement et collectivement capables de nous adapter à un mode de vie radicalement nouveau. Ainsi, avant ce coronavirus, le réchauffement climatique croissant auraient déjà dû nous faire basculer vers un mode d’action plus radical. Pourtant, comme cela s’est produit à de nombreuses reprises dans l’histoire de l’humanité, nous n’étions pas prêts à agir avant d’avoir atteint le point de crise. Maintenant que nous y sommes, nous commençons à comprendre que la crise du coronavirus en elle-même ne sera qu’une toute petite épingle sur la ligne du temps de l’évolution humaine, comparée à ce que nous devons subir pour être totalement fluides sur le plan numérique et durables sur le plan de l’environnement. Mais cette crise nous rappelle que nous sommes en mesure de le faire. Nous sommes des animaux darwiniens. Nous savons comment nous adapter à de nouvelles conditions. Ne pas craindre le changement, c’est faire preuve de sagesse, et cela sera utile si nous voulons vraiment donner une autre dimension dans la mise en œuvre de la technologie numérique au sein de nos sociétés. Quoi qu’il en coûte.
L’une des conséquences intéressantes du coronavirus est qu’il a fait naître un sentiment de destin commun dans le monde entier. Auparavant, nous n’étions connectés que par les plateformes en ligne que nous utilisions. Les mêmes emojis étaient utilisés pour exprimer la joie ou le chagrin, de l’Antarctique aux déserts de Mongolie. Aujourd’hui, la santé d’une Chilienne à Valparaiso a des conséquences directes sur la résistance mondiale à la propagation du virus. Peut-être que pour la première fois depuis longtemps, nous sommes capables de sentir dans nos tripes que nous appartenons à une espèce, plutôt qu’à une collection de sentiments nationalistes. On peut cependant regretter que ce qui a manqué lors de cette crise, c’est un acteur responsable du leadership mondial. Si tous les pays ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une stratégie commune pour lutter contre une menace très imminente, comment pourraient-ils s’organiser pour opérer des changements à long terme en vue d’adopter un mode de vie durable ?
Pour faire face aux défis mondiaux, nous avons besoin d’une direction mondiale dotée d’un pouvoir exécutif. Dans le cas contraire, les États-nations privilégieront toujours leurs intérêts nationaux égoïstes.
Il est important de s’en souvenir si nous voulons que la planète Terre reste un foyer collectif où nous pourrons tous vivre. Et à ce titre, il est rassurant de savoir que nous disposons non seulement d’une infrastructure commune, mais aussi d’un ensemble d’outils numériques partagés pour faire de cette délégation d’autorité à une entité plus efficace une réalité.
Je vous remercie d’avoir eu le courage et la patience de lire ce qui suit. Je pense que vous êtes déjà submergés d’analyses de la situation. J’espère que celle-ci vous a apporté un éclairage différent.
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